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Nous avons lu avec beaucoup d’intérêt et de plaisir ce conte philosophique.

En effet, ce livre nous invite à nous extraire du monde par son côté poétique et propice à la méditation.

Souvent dans nos villes, les arbres sont oubliés de tous, ravagés par la folie des Hommes, la pollution et le vent.

L’auteure sort de l’anonymat ceux de son jardin, mais aussi tous ceux qui survivent malgré tout, car nous sommes, la plupart du temps, tellement habitués à leur présence que nous ne les voyons plus, même s’ils sont là depuis parfois des centaines d’années, alors que nous ne faisons que passer…

Oriance nous amène à admirer leur beauté, leur grandeur, leur faiblesse, mais aussi leur puissance.

Elle s’intéresse aux rapports étroits que les arbres entretiennent entre eux, mais aussi aux connections qu’ils établissent avec les Hommes.

Cela nous rappelle un peu ces « Finlandais de la forêt », minorité nationale en Norvège et en Suède, qui ont avec les arbres des contacts fascinants à la lisière du conte fantastique.

Dans un style imagé et plein de fraîcheur, elle nous invite à prendre le temps de regarder la nature différemment. En effet, elle nous pousse à jeter un regard nouveau sur son jardin. Jardin que nous connaissons et que, pourtant, nous semblons découvrir pour la première fois. Elle nous guide dans son univers, ce jardin aménagé avec goût et originalité, où son choix des essences créent des atmosphères bien différentes. En la suivant, nous avons l’impression de parcourir le monde, au départ le monde des plantes qui nous ramène à celui des Hommes.

Il nous semble voir ces arbres nous examiner et les entendre échanger leurs impressions quand nous les approchons.

Sortant de son « arbre de pierre », autrement dit sa maison, l’auteure a le pouvoir de les écouter et se donne pour mission de nous faire part de leurs réflexions.

Elle y trouve les mêmes préoccupations que chez les humains, à savoir l’amour, la mort, la défense de la liberté, la recherche de la sagesse et de la vérité.

Grâce à la mélodie des alexandrins, que la plume d’Alo fait chanter entre les différents chapitres du livre, nous prenons un peu de recul pour faire le point, car il s’agit bien là d’un vaste programme que le lecteur est invité à méditer…

Une chose est sûre : nous ne regarderons plus la nature de la même façon